Hermines du jura

Benjamin / Mammifères / / 3 Commentaires / Like this

Pour la deuxième année consécutive, le séjour hivernal dans le massif du Jura entre amis nous a permis d’observer et photographier des hermines. Après avoir fait un très intéressant stage avec Fabien Gréban en 2013 qui m’a permis d’apprendre la bonne approche, je préfère maintenant consacrer (beaucoup) de temps en repérage et photographier les hermines au gré des rencontres, quitte à ce qu’elles soient très rares. J’ai d’ailleurs fait chou blanc les premières années.

Il faut avoir l’œil aiguisé pour repérer l’hermine lorsqu’elle est en vigilance maximum

Il faut rappeler qu’un stage avec un photographe spécialisé comme Fabien est la manière la plus efficace et la plus sure d’aborder une nouvelles espèce. Surtout si on n’a pas de temps à consacrer au repérage, étape longue, frustrante mais indispensable.

Les repérages et les affuts infructueux sont souvent l’occasion d’observer des scènes intéressantes avec les autres animaux qui fréquentent les sites. Ici un faucon crécerelle qui s’envole après avoir dégusté sa proie au sol.

Fabien connait très très bien sa région, l’espèce, les individus et sais enseigner les bons gestes pour minimiser au maximum le dérangement de la faune, et optimiser les chances de faire des images. Même quand on est un photographe confirmé il est toujours très enrichissant de partager une ou deux journées avec un spécialiste d’une espèce inconnue, et c’est le meilleur moyen de faire des images “proprement” sans consacrer le temps qui serait nécessaire à obtenir les mêmes résultats seul.

Revenons à nos… moutons. Cette année au bout de deux jours nous avions 2 hermines repérées, et au final 4. Notre repérage est devenu plus efficace, on connait mieux le biotope. Le séjour commençait très bien! Mais beaucoup de questions se posent encore…

Cette hermine peu farouche regarde passer une joggeuse le long de la route, tandis que nous photographions un autre individu.

C’était sans compter le temps qui a joué les trublions, les fenêtres météo ont été assez rares. Après des heures d’affut dans la neige, la boue, la pluie… le soleil a pointé et les hermines ont repris leur activité intensives. Elles peuvent rester plusieurs jours sans chasse lorsque les conditions ne sont pas favorables, et il semble que c’était le cas. Elles piochent alors dans leurs réserves souterraines.

Elles savent se montrer très peu farouches (la preuve cette hermine qui regarde passer une joggeuse sur la route) mais peuvent aussi rester cachées des jours entiers.

Les hermines font constamment le gué. Pour guetter les proies et surtout surveiller les éventuels rapaces qui sont leurs prédateurs, ainsi que les renards. La traditionnelle “chandelle” qui permet d’apercevoir ces petits mustélidés quand on a l’œil un peu exercé.
Ici on voit bien le pompon noir de la queue qui permet de les distinguer de leurs cousines martres ou belettes quand elles sont en pelage d’été.
Elles peuvent se montrer curieuses. Ici, habituée à cette masse qui produit des “clic clic” elle n’est plus inquiète que ça.

 

3 Commentaires

  1. Marc W  —  13 mars 2017 at 15 h 12 min

    C’est une série magnifique. C’est aussi un bon entrainement pour les années où il y aura de la neige 🙂 🙂 Merci pour ce partage ainsi que pour les explications.
    Marc

  2. Benjamin  —  23 mars 2017 at 9 h 25 min

    Merci Marc!
    Je suis content si le contenu t’a intéressé.

  3. Lionel  —  20 avril 2017 at 17 h 10 min

    Bien sympa ce petit reportage. J’avais pas vu l’image du crècerelle, bien chouette 😉

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