Une semaine dans la Taïga Fin du périple
Dernier jour. C’est l’occasion de faire une nouvelle balade le matin pour explorer la nature. On parcourt les pistes en voiture, la taïga est magnifique. Quelques tétras posés sur un arbre (!) s’envolent à notre passage sans qu’on ait le temps de les photographier. Une buse pattue se laisse photographier à la cime d’un arbre et s’envole.
L’après-midi, dernier affut de ce séjour. Un groupe a réservé les affuts en bord d’étang pour l’après midi, et a demandé à sortir à 19h30. C’est plutôt une bonne nouvelle pour nous, car il aurait été difficile de conjuguer une nouvelle nuit en affut, avec retour vers les 8h30, avec un départ suffisamment tôt pour rejoindre l’aéroport d’Oulu.
Xavier choisit de retourner dans l’affut de Taïga Spirit, un autre groupe repart au Boreal et nous nous répartissons les affuts restant au WBB. Avec Pascal on choisit un affut situé en forêt, toujours pour changer et varier les points de vue. Les rencontres y sont brèves et rares, et le sous bois rend les conditions de prise de vue difficiles. En effet on aura un seul passage d’une ourse et son petit, et je ne garderai qu’une photo du « sourire » de la bête, le boitier est poussé 16000 iso et s’en sort pas mal.
Xavier aura ce soir là une soirée magique, avec les jeux des petits ours, et un glouton qui se balade tranquillement et grimpe aux arbres. On est contents pour lui, il s’est suffisamment cassé les dents pour que la chance lui sourie enfin. Ses cartes sont pleines, c’est le « gavage » intégral.
C’est le moment de conclure sur ce séjour en Finlande. Déjà, on a eu beaucoup de chance, avec la présence d’ours et de gloutons. Certains ne font presque pas d’observations pendant leur séjour, alors que tout le monde dans notre groupe a pu faire au moins des photos d’ours. Les conditions d’observations sont optimales en affut et limitent le dérangement ou l’imprégnation des animaux. La possibilité est offerte à la population locale d’observer et de démystifier ces mammifères carnivores réputés dangereux dans l’inconscient collectif. Il n’y a pas eu d’accident en Finlande depuis plus de 20 ans, et le dernier accident est un malheureux concours de circonstances : un joggeur s’est trouvé entre une mère et ses petits, la mère a voulu l’éloigner et l’a blessé mortellement.
Quand on observe les ours depuis un affut, on réalise rapidement qu’ils sont sans cesse aux aguets, le moindre bruit, la moindre odeur les met en fuite. Ils sont d’une prudence maladive, ils craignent les autres ours et l’homme plus que tout. Il est extrêmement rare de croiser un ours brun en se « promenant », même en étant discret. Alors se faire attaquer…
Les autres saisons offrent d’autres attitudes, d’autres observations. Donc une seule envie : y retourner.
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