Une semaine dans la taïga (suite 1)
Dimanche matin, sortie rennes avec Sabrina, on en croise quelques uns.
Rencontre également avec une femelle Grand Tétra, un oiseau mythique en France, et presque commun ici.
Dimanche après midi c’est le grand moment, après un repas vers 14h30 c’est le départ à 15h pour le premier affut, seul, pour la nuit. Une petite demie heure de marche nous sépare de la tournière, avec des sacs bien chargés. J’hérite d’un affut à une extrémité du premier lac. L’arrivée du premier ours est magique. On ne risque pas de le manquer, ce mâle est imposant et se voit de loin, quand on est habitué à guetter des espèces beaucoup plus discrètes.
Ce soir là les ours passent assez loin de là, je fais des photos d’ambiance avec une lumière difficile. Beaucoup de corneilles mantelées sur le site, cette espèce rare en France est commune ici.
A la tombée de la nuit, les ours se rapprochent et viennent juste devant l’affut (une dizaine de mètres, une femelle et son petit). Le moment est magique, je les entends respirer et grogner. A 20h la nuit est vraiment noire, on ne distingue plus que des ombres.
Je me coucherai vers 20h30, ce qui ne m’arrive jamais, avec le réveil sur vibreur réglé à 5h. Je dors comme un loir sur la petite couchette de l’affut. A 5h je suis plutôt en forme, mais le café est froid, et l’affut aussi. La première heure d’attente avant les premières lueurs du jour est longue. Aucun animal ne passera ce matin là, et à 8h on sort des affuts pour aller prendre un bon petit déjeuner.
Lundi après midi, avec Pascal qui n’a pas été gâté la veille nous sommes affectés à l’affut qui est au milieu du lac, où l’activité est la plus riche. C’est un festival, nous aurons plusieurs passages d’ours dans la soirée.
Les ours viennent souvent, quoiqu’ils peuvent décider de bouder le site plusieurs jours de suite. Par contre le glouton (wolverine en anglais, ou carcajou pour les québecois) est un animal très rare dans le monde et nous sommes ravis quand il nous fait l’honneur de sa visite.
Pour couronner le tout, un pygargue juvénile (aigle pêcheur) vient se poser sur un arbre et reste un bon moment, nous gratifiant de vols splendides.
Le lendemain matin aucun animal ne passera. Retour au petit déjeuner vers 8h30 également.
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